It is with deep sadness that we inform you of the passing of Giovanna Angeli, Christine de Pizan scholar, in Paris in early November.
Giovanna Angeli, professeur de l’Université de Florence qui a tenu une place si prééminente dans les études médiévales, est décédée à Paris début novembre 2020. Née à Florence en 1943, elle y a aussi étudié, élève de Gianfranco Contini et d’Arnaldo Pizzorusso. Avec sa disparition, les études christiniennes – et les études médiévales – ont souffert d’une perte irrémédiable et triste qui sera ressentie dans toute la république des lettres. L’envergure d’esprit de cette érudite incomparable est vaste. Ses publications touchent non seulement des sujets christiniens, mais aussi des recherches fondamentales de la culture courtoise (L’imaginaire courtois et son double, 1992 ; Le masque de Lancelot : Lumières de la Renaissance au XVe siècle, 2004), les romans en ancien français (La Castellana di Vergy, 1991) le rapport entre les romans d’Antiquité et les romans courtois (L’« Eneas » et i primi romanzi volgari, 1971), Marie de France (Maria di Francia, Lais, 1991, Le strade della Fortuna, Da Marie de France à François Villon, 2003), les ‘Grands Rhétoriqueurs’, les nombreux articles sur Christine de Pizan, qui permettent une compréhension profonde de l’écrivaine. Giovanna Angeli est également spécialiste du surréalisme (Surrealismo et umorismo nero, 1998 et Macchine meravigliose : Surrealismo et tecnologia, 2009), et aussi experte du cinéma, comme son livre Éric Rohmer de 1979 le montre. Ces références ne nous donnent qu’un aperçu de ses nombreuses recherches. Pour ses collègues, amies et amis, elle possédait une radiance intellectuelle inoubliable.
Riposa in pace, cara amica.
Patrizia Caraffi, Bologna
Earl Jeffrey Richards, Wuppertal